La Réunion des mélanges.
Tout d’abord notre voyage naît de la réunion de quatre personnes du CSL, d’une envie commune de découvrir une nouvelle île à juste 11h d’avion de Paris. Située dans l’Océan Indien entre Madagascar et l’ile Maurice, en dessous de l’équateur et juste au-dessus du tropique du capricorne, l’île bourbon (d’après le nom de la dynastie régnante de l’époque) représente l’un des plus petits départements français ! Réunion de la mer et de la montagne, elle est le fruit d’un métissage de religions, de cultures, de cuisines, de gens.
Voilà c’est décidé ! Valises bouclées, en route pour ce voyage !
A notre arrivée à St Denis (Sin-Dni en créole)…c’est d’abord le choc ! Fini les doudounes, parka et autres artifices isothermes ici c’est l’été et ses 30 degrés ! La rencontre avec la Réunion c’est d’abord la rencontre des gens. Ils sont vraiment accueillants et souriants, toujours prêts à nous faire partager avec fierté les beautés de leur île et toujours d’une grande gentillesse. En direction de l’ouest, nous rejoignons par la côte Salines les Bains qui sera notre QG pour 15 jours.
La mer semble agitée, mais c’est sans compter sur la barrière de corail, qui joue au loin les gardiens en nous protégeant des vagues. Ainsi nous pouvons profiter au maximum de la douce plage de sable fin à l’ombre des cocotiers tout en se désaltérant avec une dodo bourbon, la bière locale.
Tout juste remis du décalage horaire (+ 3 heures ), nous partons à la découverte des fonds sous-marin. Au détour d’une arche géologique et de grottes foisonnantes de vie, nous croisons des tortues vertes, des poissons perroquet, des poissons trompette, des balistes clown et picasso (un peu agressif en cette saison). Même à 60 mètres, l’eau reste toujours aussi chaude qu’en surface et semble baignée d’une clarté rassurante.
Nous continuons notre périple en empruntant les routes escarpées de montagne. Ici pas le droit à l’erreur ! La route très sinueuse, étroite, délimitée d’un côté par un fossé de 1,50 mètre, de l’autre c’est le vide ! Mais quel bonheur d’arriver au sommet par Dos d’âne. Au Maïdo, la vue est imprenable et nous commençons juste à apprécier la beauté du Cirque de Mafate, l’un des trois cirques de l’île. Le spectacle est grandiose, le panoramique sublime.
Mais revenons sur le plancher des vaches pour apprécier une autre richesse de cette ile. Le marché de Saint Paul. Un endroit incontournable. Les stores d’un rouge flamboyant (à l’instar de l’arbre et du cardinal de Madagascar) contribuent à créer une atmosphère particulière et pittoresque. Ça et là, les étals sont jonchés de produits frais qui feraient pâlir les plus beaux présentoirs de métropole. C’est avec bonheur que nous déambulons dans les allées, submergés par les fragrances de vanille, de fraise et d’épice en tout genre. Sans oublier bien sûr de ponctuer notre visite par un grignotage d’accras, de samossas, de bouchons ou bien encore de bonbon piment.
L’aperçu ne serait pas complet sans un tour du littoral. Maintenant je comprends mieux pourquoi on l’appelle également l’ile aux mille visages. En laissant les plages carte postale et la montagne omniprésente, nous allons à la rencontre d’une forêt luxuriante entrecoupée de coulées de lave encore fumantes des dernières éruptions volcaniques. Un contraste saisissant ! Les côtes d’un basalte noir s’offrent à nous et tranchent avec le bleu de la mer. Les souffleurs tels des geysers nous assourdissent de leur puissance. Les cascades revigorantes nous accueillent de leur eau limpide et tumultueuse. La nature reprend ici tous ses droits pour notre plus grand plaisir.
Il serait bien difficile de résumer en quelques phrases toute notre aventure et tout mon enthousiasme. Mais j’espère avoir suscité une envie de découverte. Merci à Virginie, Alain et Daniel pour avoir partagé ensemble cette expérience hors du commun !
Quelques photos ci-dessous
Sébastien Lascoux
Le saviez-vous ?
La vanille de la Réunion est originaire du Mexique. Elle fait partie de la famille des Orchidées et se présente sous la forme d’une liane verte dont la croissance atteint 8 mètres par an ! La fleur qui éclot le matin doit impérativement être fécondée par la main de l’homme dans la journée pour donner naissance à une gousse verte. Cueillie manuellement elle va subir un trempage à 65°C pendant 3 minutes .C’est durant ce processus qu’elle va acquérir sa couleur brune et va alors commencer à développer tous ses arômes. Mais c’est seulement après avoir été conservée à l’abri pendant plusieurs mois dans des males en tek que la vanille pourra être consommée.